Cash Management
Les principaux risques financiers sont:
- Les risques de marché (taux d’intérêt, taux de change, etc.)
- Le risque de contrepartie (défaillance d’une banque par exemple)
- Le risque de liquidité (facilité d’achat ou de vente d’un actif)
Si ces risques se réalisent, les impacts financiers peuvent être significatifs. Il convient donc de comprendre ces risques, les identifier et les limiter, notamment via des instruments de couverture. La bonne gestion de ces risques permet au Groupe d’avoir une meilleure visibilité sur les revenus et dépenses actuels et futurs. De plus, sous certaines conditions, l’application de la comptabilité de couverture sous IFRS et US GAAP ("Cash Flow Hedge - CFH", "Fair Value Hedge - FVH", "Net Investment Hedge - NIH") permettent aux instruments de couverture de réduire significativement la volatilité du P&L (compte de résultat) qui est, en général, l'un des éléments clés, sinon l’un des objectifs, du directeur financier.
Le risque de taux est associé à une évolution potentiellement défavorable des taux d’intérêt, par exemple sur une dette. Si la dette est à taux variable et que les taux augmentent au fil du taux, alors la charge d’intérêts augmentera. L’un des instruments de couverture les plus répandus est le swap de taux, qui permet par exemple de fixer le taux d’intérêt d’une dette.
Le risque de change est lié à une évolution éventuellement défavorable des taux de change, par exemple sur une facture fournisseur. Par exemple, si un fournisseur facture 100 USD payable dans 60 jours à une entité dont la devise fonctionnelle est l’EUR (et dont les revenus sont en EUR), alors l’entité supporte un risque de change. En effet, supposons qu’en date d’émission de la facture, 100 USD = 90 EUR. En date de paiement, 100 USD peuvent valoir 80 EUR (évolution favorable) ou 95 EUR (évolution défavorable). L’un des instruments de couverture les plus répandus est le forward de change, qui permet d’acheter une devise contre la vente d’une autre, à une date donnée. Dans l’exemple ci-dessus, le client achèterait 100 USD dans 60 jours (contre x EUR, à un taux de change déterminé à l’avance). Les points de swaps (ou points de terme) associés aux FX Forward, que certains considèrent comme un coût de couverture, représente la différence de taux d’intérêts entre les deux devises échangées.
Il est à noter que des prêts intragroupes entre deux entités de devises fonctionnelles différentes génèrent des impacts de change qui peuvent ne pas s'annuler en consolidation, notamment lorsque la devise du prêt correspond à la devise fonctionnelle d'une des deux entités.
Le risque de contrepartie est lié à la possibilité qu’une contrepartie ne respecte pas ses engagements tenus, notamment dans le cadre d’une faillite. Ce risque est mesuré notamment par la notation donnée par les agences de notation (les plus connues sont Standard & Poor’s, Fitch, Moody’s) et par les CDS (Credit Default Swap, qui représente en quelque sorte le montant d’une prime d’assurance contre le défaut d’une contrepartie). La diversification des contreparties, la prise en compte des éventuelles notations et/ou des CDS des contreparties ainsi que l’analyse financière permettent de limiter ce risque.
Le risque de liquidité est associé à la capacité d’acheter ou de revendre un actif, rapidement et à un juste prix. La liquidité des placements doit être adaptée aux prévisions de trésorerie. A titre d’exemple, les fonds monétaires, très peu volatils, ont une valeur liquidative quotidienne: l’investisseur peut revendre une partie ou la totalité de ses parts du jour en lendemain, à un cours connu ou quasi-connu. En revanche, si un investisseur a investi sur un dépôt à terme dont le délai de préavis de sortie anticipée est de 32 jours, alors la liquidité est de 32 jours: l’investisseur doit attendre cette durée pour pouvoir utiliser les fonds placés.